Aller au contenu

Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/197

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

conduit chez le perruquier de la prison, si bien qu’à la fin on aurait peut-être pu trouver au Brésil un homme aussi élégant que moi, mais certainement pas davantage !

Je suis le gracieux gardien. Il me mène à la direction de la Cadeïa.

M. Luiz Zignago m’y attend.

À côté de lui, au port d’armes, le plus magnifique agent de l’État de Para. Il est jeune, grand et beau dans un uniforme neuf. Il a la tenue, il est de la race de ceux que l’on attache à la personne des personnages politiques. Il n’en est pas de plus magnifique à la porte de l’Élysée. M. Zignago me le présente : « L’agent 29 ».

Les portes de la prison s’ouvrent devant nous trois. Nous sortons.

— L’Itabera ne part qu’à onze heures du soir, dit le commissaire. Je suis venu vous chercher avant ; comme cela, nous pourrons prendre tout à l’aise l’apéritif, dîner à l’hôtel et gagner le port en fumant un bon cigare.