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Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/204

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sommes le 14 juillet, à la prise de la Bastille.

Et c’est le lendemain. Nous descendons à terre. Nous achetons les journaux. Ils chantent en prose et en vers le 14 juillet 1789. En première colonne, les portraits de M. Doumergue et de Clemenceau. À côté — j’en demande pardon à M. le Président de la République ainsi qu’au Père la Victoire — le portrait de Dieudonné ! C’est les circonstances seulement qui l’ont voulu !

Tous les journaux plaident en ma faveur. L’un d’eux : A Noticia, annonce sur un immense placard pendu à son balcon mon arrivée à Recife. L’agent 29 me montre la chose. La foule, journal en mains, me reconnaît. On s’écarte pour me laisser passer. Un homme m’offre un portrait de saint Vincent de Paul avec une prière donnant trois cents jours d’indulgences. Le bon Dieu est plus généreux que les hommes : à trois cents jours d’indulgences pour une bonne pensée, notre grâce arriverait vite, au bagne ! Un capucin