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Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/23

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« Cher Monsieur,

» Vous devez savoir que, malgré l’avis de tous, ici, la grâce vient d’être refusée à Dieudonné. Depuis deux ans, il ne vivait que de cet espoir. C’est bien triste de berner les pauvres gens. Je le crois innocent. En tout cas, il a proprement payé. Ne pourriez-vous agir de nouveau ? Il serait moral de récompenser ceux qui, dans ce monde affreux du bagne, ont su rester des travailleurs et des êtres propres… S’il s’évade, ce n’est pas nous, de Cayenne, qui lui souhaiterons malheur, etc. »

Pour la troisième fois, Dieudonné s’évada.



C’était au mois de juillet. Des dépêches annonçaient que Dieudonné n’était pas mort, qu’on l’avait découvert dans l’État de Para, que le Brésil l’avait mis en prison, puis relâché ; un taxi me déposait, 18, rue d’Enghien,