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Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/92

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Nous en sortons. Nous voilà devant le Mahury, c’est marée basse. La vase ! toujours elle ! Au moins cinq mètres de vase avant d’atteindre le fleuve.

On cherche à faire un radeau, et voilà qu’on en trouve un. Où sont ceux qui l’ont abandonné là ? Nous le hissons sur la vase.

La manœuvre que nous avons faite pour la pirogue voilà deux jours, nous la recommençons. Mais l’entrain n’y est plus. Nous sommes épuisés. Soif, surtout ! Soif !

— Y a de l’eau, de l’autre côté, dit Menœil ! Y a de la vie !

— Vôôô ! Vôôô ! Vôôô !

… Qu’est-ce que vous dites, Dieudonné ?

— Ah ! c’est le cri que nous poussions en chassant le radeau. Il me revient, je ne sais pourquoi ? Quand il y avait assez d’eau, nous poussions les planches, en nageant, ce qui permettait aux non-nageurs et aux épuisés