Aller au contenu

Page:Londres - Pêcheurs de perles, 1931.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Un nègre habillé de blanc, enturbanné, me saisit le bras. Depuis la veille je goûtais les charmes violents de Massaouah sur la cote de l’Érythrée. Le langage de mon agresseur n’était pas impossible à comprendre. Sans doute avait-il été boy dans un hôtel, jadis, à Djibouti, et de là sa solide connaissance de la langue française. Je ne m’expliquais pas, toutefois, le sens de ses paroles.

Il me disait :

— Viens vec moi, et toi voir que moi pas menteur.

Les fous ne sont pas plus nombreux en Orient qu’en Occident, mais, en Orient, on ne les enferme pas. Était-ce un fou ? Je me dégageai de lui. Le nègre me suivit.

— Monsieur le chef de la France, disait-il, moi pas menteur, viens voir !

Je ne me rappelais donc pas Djeddah ? Le con-