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Page:Londres - Pêcheurs de perles, 1931.djvu/228

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Nous entrons dans un gourbi, un café, paraît-il. Vingt marchands nous y pressent. Les calicots rouges pleuvent sur nous. Nous gagnons le divan et dénouons les étoffes. Les perles s’en échappent. Nous pataugeons dedans ainsi que des… Comment vont-ils retrouver leur bien, tous ces malheureux ? Ils reconnaissent leurs perles comme un chien reconnaît son maître.

Une heure entière nous nous roulons dans la fortune. Et nous partons, car ces choses-là, n’est-ce pas, demandent réflexion…

380 millions de francs ont été tirés du golfe l’année dernière.

La plus belle perle de la saison 1929 fut vendue à l’un des quatre seigneurs, un million cinq cent mille francs. Cette année, la pêche n’est pas terminée. Le gros lot n’est que de sept cent mille francs. Alors nous allons attendre… On signale deux autres lou-lou intéressantes, cent cinquante mille et cent trente mille francs. Mais ne désespérez point, mesdames : les poumons des plongeurs n’ont pas encore tous éclaté !