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Page:Longfellow - Évangéline (trad. Poullin), 1911.djvu/116

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épilogue

leurs ont cessé leur tâche ; des milliers de pieds se fatiguent, quand les leurs ont terminé leur voyage.

Cependant là-bas, sur les rivages du brumeux Océan, demeurent quelques paysans acadiens, dont les pères sont revenus d’exil, pour mourir dans leur pays natal. Dans la cabane du pêcheur, on entend, comme autrefois, le bruit du rouet et du métier à tisser ; les jeunes filles portent toujours le bonnet normand et les jupes fabriquées au pays ; et, le soir, au coin du feu, elles redisent la touchante histoire d’Évangéline, pendant que la grande voix de l’Océan mugit du fond des cavernes rocheuses qui bordent le rivage, et mêle ses accents au gémissement plaintif et inconsolé de la forêt…