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Page:Longfellow - Évangéline (trad. Poullin), 1911.djvu/66

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Ma fille, prends patience… (page 65).
tions les plus chères, la vie lui apparaissait comme un vaste désert dont les sentiers étaient marqués par les tombes de ceux qui l’avaient précédée dans cette voie de chagrin et de martyre, d’illusions à jamais mortes et perdues.

Parfois elle séjournait dans les villes ; puis, pressée par une inquiétude intérieure, poussée par cette soif insatiable de recherches qui dévorait son âme, elle reprenait sa course sans fin et son stérile labeur. Elle parcourait les allées des cimetières, arrêtant ses yeux sur les croix et les pierres tombales, pensant que son fiancé pourrait bien être sous ces tombes sans nom, auprès desquelles elle s’asseyait, et où elle aurait voulu reposer à côté de lui.

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