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Page:Longfellow - Évangéline (trad. Poullin), 1911.djvu/98

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Permettez-moi de rester ici… (page 96).
et disparut complètement aux yeux de sa jeune épouse qui, cependant, l’avait suivi bien loin dans la forêt ; — l’aventure de la belle Lilineau, recherchée en mariage par un fantôme, et qui, fascinée par les douces paroles qu’il murmurait à son oreille, suivit sa plume verte à travers la forêt où elle disparut pour toujours, sans que jamais plus on ne la revît au milieu des siens.

Évangéline écoutait, stupéfaite et silencieuse, ces récits enchanteurs, et le pays qui l’entourait lui semblait une terre magique, dont la conteuse au teint basané était la souveraine.

Bientôt, la lune parut au-dessus des monts Ozark, et vint éclairer, de sa lueur mystérieuse, la petite tente des voyageurs

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