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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/110

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tantes qu’on y voit encore et qui servent de retraite aux canards sauvages et aux poules d’eau qui abondent dans cet étang. Je n’ai point été visiter ces lieux, qui sont maintenant presque abandonnés, mais, d’après ce qu’on m’en a dit, du temps de M. de Ségur, ils étaient charmants quoique toujours un peu sauvages.

11° Le Grand-Carbey. Cette rivière a sa source au nord-est de la Soufrière, au pied du morne Mitan. À une lieue environ de sa source, elle forme, au-dessus de la Cabes-Terre, une superbe cascade qui a bien cent cinquante pieds de hauteur, traverse le quartier de la Cabes-Terre et va se perdre dans l’Océan.

Il est une fontaine thermale qui, comme celles dont j’ai parlé, ne donne pas naissance à un torrent, parce qu’elle n’est pas située convenablement pour cela, mais qui, peut-être plus que les autres, mérite d’être citée ; c’est la fontaine de Bouillante ; elle est située sous le vent, c’est-à-dire à l’ouest de l’île, sur le rivage ; l’eau en est bouillante ; les nègres du voisinage y font cuire des œufs, de la morue, des bananes, de la viande, etc. ; c’est la température de cette fontaine qui a fait donner au quartier le nom de Bouillante. Près de celle-ci, et dans la mer même, sont d’autres fontaines dont on voit bouillonner les