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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/121

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lieux habités et font dans le linge des ravages incroyables.

Poux de bois. Ce sont des espèces de petits vers blancs qui rongent le bois ; ils font en peu de temps un tort considérable aux bâtiments ; ils pratiquent, avec leurs excréments, des galeries où ils se tiennent. Ces galeries font mille détours sur les murailles, sur les charpentes, et communiquent toutes entre elles. On en voit dans les champs sur certains arbres ; ces galeries vont d’un arbre à l’autre en franchissant quelquefois de grandes distances et posent alors sur le sol. Ce qui fait croire que ces vers les façonnent avec leurs excréments, c’est que la matière qui les compose est granulée, et que les plus fortes et les plus longues pluies n’ont aucune action sur elle. Ces animaux fuient la lumière, on ne les trouve que dans leurs galeries, et ils y sont en très-grand nombre ; ils réparent avec une promptitude extrême les brèches qu’on y fait ; le moyen qu’on emploie avec le plus de succès pour les détruire, c’est le poison ; on rompt les galeries dans plusieurs endroits, on y écrase plus ou moins de ces vers qui accourent probablement pour les réparer, on les saupoudre d’arsenic, les autres vers qui viennent les manger s’empoisonnent, et vont porter la mort dans la république.