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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/175

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vigueur. On le sarcle trois ou quatre fois par an ; on le taille, on met du fumier à chaque pied ; sans ces précautions, on le verrait dégénérer au point qu’il cesserait de produire des fruits et périrait bientôt.

On plante autour de chaque pièce de cafiers des pois doux, de ces beaux arbres dont j’ai déjà dit un mot, et les cafiers qui les avoisinent sont toujours beaucoup plus beaux, beaucoup plus vigoureux et d’une végétation plus active et plus riche que les autres ; ceux qui occupent le centre des pièces, qui conséquemment sont les plus éloignés des pois doux, ne végètent qu’avec peine, sont plus petits et d’un vert beaucoup moins foncé. À quoi peut tenir cette différence ? ce n’est sans doute point, comme quelques-uns le croient, à l’ombre que les pois doux répandent sur les premiers ; car, pourquoi le galba, le calebassier, le pommier rose, qui donnent au moins autant d’ombrage, que le pois doux, n’ont-ils pas sur les cafiers qui les avoisinent la même influence ? Ne serait-il pas plus raisonnable d’attribuer cet heureux effet à l’engrais que forment au pied des cafiers les feuilles qui se détachent des pois doux ?

Le cafier est sujet à plusieurs espèces de mala-