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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/196

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grâce que l’homme ne rougit pas de commettre de si abominables excès ! Et ils se disent chrétiens, ces hommes si profondément cruels !

Je me rappelle quelques vers qui peignent bien l’horreur du sort des noirs, en même temps qu’ils respirent des sentiments bien tendres et bien touchants. C’est à la divinité, c’est au Souverain des êtres qu’ils s’adressent dans leurs malheurs, parce qu’ils voient en lui un vengeur. Voici ces vers ; j’ai, malheureusement, oublié le nom de l’auteur.

THE NEGRO’S HYMN.

« O thou ! who dost with equal eye
All human kind survey,
And mad’st all nations of the earth
From the same mass of clay, »

« If pity in thy nature dwell,
Behold our race forlorn ;
Behold us from our native soil,
From wives, from children torn. »

« Chain’d in the ship’s dark scanty womb,
Behold us pant for breath,
Envying those friends whapper far,
Exchange their bounds for death. »