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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/295

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fondations. La mienne est dans ce cas. On a également trouvé noyées, sur notre plage, trois femmes du bourg et sept ou huit personnes de Simpson-Baie, partie hollandaise.

» Les nouvelles que nous avons reçues le 22, au matin, de la campagne, sont déplorables. De trente-deux habitations sucreries, une seule, appartenant à Mme veuve Durat, a conservé sa sucrerie et sa rhummerie. Celle de M. John Hodge a été à moitié enlevée ; toutes les autres ont été détruites. Il y avait en outre trente habitations en savanes qui ont éprouvé le même sort ; bestiaux et bâtiments, tout a été anéanti.

» Les habitations de la campagne, qui pouvaient seules nous procurer quelques ressources, ayant tout perdu, jusqu’aux vivres qui étaient en terre et dans les magasins, il a fallu prendre des mesures, afin qu’après avoir échappé à l’ouragan, la famine ne vint pas aggraver notre situation. C’est pourquoi M. le commandant et moi avons fait fouiller les décombres des magasins particuliers pour en sauver et retirer la quantité de quarante-sept boucauts de farine de maïs et trente-cinq barils de farine de froment et de seigle, qui ont été mis sous