Aller au contenu

Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/320

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 308 —

Quelques personnes ont remarqué, entre autres M. Marre, membre du conseil de la Guadeloupe, victime infortunée de la révolution française, que quelques minutes avant un tremblement de terre, la mer faisait entendre un mugissement extraordinaire de ses eaux, mugissement qui semblait suivre la direction du sud au nord. C’est du quartier des Trois-Rivières et sur le canal des Saintes qu’on a fait cette remarque. Annoncerait-elle une communication du volcan de la Guadeloupe avec ceux de la Dominique, qui se trouve à peu près au sud-est de la Guadeloupe ?…

Les tremblements de terre sont beaucoup plus fréquents et ordinairement plus forts à la Grande-Terre qu’à la Guadeloupe proprement dite ; probablement parce que les gaz et les vapeurs trouvent plus d’issues dans celle-ci que dans celle-là.

Il est quelquefois facile de prédire un tremblement de terre. Quelques jours avant, la Soufrière fume beaucoup moins qu’à l’ordinaire, ou ne fume que par intervalles ; les chaleurs sont plus vives. Le jour même où il se fait sentir, l’air est calme ; on ne sent pas le plus léger zéphyr ; les nuages semblent être immobiles et pourtant se dirigent vers la Soufrière ; les personnes délicates