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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/330

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pas plus d’un pied d’épaisseur ; elles forment des ondulations et sont superposées dans l’ordre suivant : gravier blanchâtre, gravier gris très-foncé, terre rouge, gravier gris, terre rouge, terre végétale. Un peu plus loin, le même morne n’offre qu’une terre grasse, rouge au-dessous de l’humus.

Dans un escarpement situé sur la rive droite de la rivière, presque en face Versailles, escarpement qui, du niveau de l’eau à son sommet, a bien trente à trente-quatre mètres de hauteur, j’ai trouvé un objet vraiment curieux. En cherchant quelques échantillons de lave, j’aperçus un très-petit corps qui me parut extraordinaire ; je le dégageai un peu avec un marteau, mais ce corps m’opposa beaucoup plus de résistance que je n’en attendais de sa part. Bientôt je reconnus que c’était un morceau de bois qui avait subi l’action du feu. Un marteau n’étant pas suffisant, j’eus recours, le lendemain, à un long ciseau, et je parvins enfin à le dégager de manière à le mouvoir ; mais je ne le pus avoir tout entier, parce qu’il devenait de plus en plus gros, à mesure qu’il était plus profondément enfoncé dans les laves, et qu’il ne présentait qu’une pointe à l’extérieur. En l’agitant, je jugeai qu’il pouvait avoir trois ou quatre pieds de longueur, qu’il était situé horizonta-