Aller au contenu

Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/332

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 320 —

la mort de Mme Roussel, qui avait tant de droits à mon respect et qui a emporté mes sincères regrets, ne m’a pas permis de le réaliser.

Toutes ces roches, dont le nombre et la grosseur étonnaient l’imagination, toutes ces matières qui composent le sol et qui s’étendent dans la mer jusqu’à une distance encore inconnue, seraient-elles bien sorties des volcans de la Guadeloupe ? Pourrait-on bien croire que toutes les montagnes, tous les mornes de l’île, qui sont entièrement composés de matières volcaniques, auraient été lancés du sein de ces petits volcans ? Ne pourrait-on pas plutôt les regarder comme les produits d’énormes volcans qui auraient existé autrefois à la place du golfe Mexicain, volcans qui auraient bouleversé cette immense contrée, et n’auraient laissé pour témoins de leur existence passée et de leurs ravages que la chaîne des Antilles ? Quelques-uns des petits volcans de cette chaîne pourraient être des soupiraux de ces antiques fournaises, les autres des volcans secondaires, c’est-à-dire que dans des montagnes de matières éructées ou boursouflées, il se sera trouvé des substances, des corps qui n’avaient pas subi l’action du feu, des sulfures principalement. Par le refroidissement, il se sera formé des crevasses en outre des interstices que ces