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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/344

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venue à ma connaissance, et je te les transmets aussi exactement qu’il est possible de le faire dans un moment de trouble et de désolation.

» À la Basse-Terre, les deux gouvernements (la résidence du gouverneur et l’hôtel de ses bureaux) ont été renversés. La grille en fer qui entourait le corps de bâtiment du champ d’Arbaud a été rompue et pliée comme une faible liane. L’hôpital, les casernes neuves, celles du fort, le greffe, la salle du conseil, le magasin général ne présentent plus que des amas de décombres. L’église de Saint-François a été, entièrement renversée. Notre digne préfet apostolique, le vénérable abbé Graffe, le chantre et plusieurs domestiques sont morts sous les ruines du presbytère. La respectable supérieure de la pension des jeunes demoiselles et plusieurs de ses élèves ont péri. Le nombre des victimes est porté à deux cents. La plus grande partie des maisons se sont écroulées ; les autres ont eu au moins les combles enlevés. Il y avait plusieurs pieds d’eau dans toutes les salles basses ; et si la plus grande violence du vent eût duré une demi-heure encore, toutes les maisons eussent subi une destruction complète.

» Les arbres du Cours ont été cassés ou déracinés.