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Page:Lope de Vega - Théâtre traduction Damas-Hinard tome 1.djvu/117

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L’Infant.

Ah ! mon cher Valerio, quelle reconnaissance je te dois ! — Demeure ici pour voir le succès de ton invention. — Où est mon cheval ?

Valerio.

Je l’ai attaché là-bas par le bridon aux branches d’un arbre.

L’Infant.

Adieu ; je te laisse.

L’Infant sort. Les Arquebusiers s’éloignent peu à peu.


LA DUCHESSE CELIA et THEODORA paraissent à une fenêtre.
Theodora.

Arrivez, madame, arrivez donc vite ; vous verrez un bataillon de gens armés.

La Duchesse.

Je viens toute émue. Je me sens d’une pâleur… et mon cœur bat avec une violence… Que signifie cette troupe allant ainsi comme au combat ?

Theodora.

Ils emmènent un prisonnier.

La Duchesse.

Ah ! Theodora, si c’était le comte !

Theodora.

Que dites-vous, madame ?

La Duchesse.

Je soupçonne… je suis sûre que c’est le comte !

Le Commandant.

En avant !

Les Arquebusiers.

Marchons ! marchons !

La compagnie d’Arquebusiers et l’homme qu’ils emmènent sortent.
La Duchesse, à Valerio.

Ah ! seigneur cavalier !

Valerio.

Que vous plaît-il, madame ? Si je puis servir en quelque chose votre seigneurie, je me tiens à vos ordres.

La Duchesse.

Je vous supplie avec instance, comme étant celle que je suis, de m’attendre un moment.

Valerio.

Volontiers, madame.

La Duchesse.

Je descends.

La Duchesse et Theodora se retirent de la fenêtre.
Valerio.

Elle descend me parler… Elle s’imagine sûrement… son trouble m’empêche d’en douter, que cet homme est le comte… Elle s’adresse bien pour avoir des renseignements !