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Page:Lope de Vega - Théâtre traduction Damas-Hinard tome 2.djvu/215

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conforme aux chroniques du quatorzième siècle et plus théâtral, celui de Calderon serait, selon nous, plus idéal et plus tragique.

Les mœurs de la Niña de plata sont en général celles de la première moitié du dix-septième siècle en Espagne. Cependant il y a des passages où l’on retrouve le quinzième siècle peint sous les couleurs les plus vives.

La Niña de plata a déjà été traduite sous ce titre, la Perle de Séville, dans la collection des Chefs-d’œuvre des théâtres étrangers ; mais nous ne saurions donner à ce travail les éloges que nous donnons si volontiers aux autres traductions de pièces espagnoles que l’on a insérées dans cette précieuse collection. Soit que le traducteur ait pris spontanément ces libertés, soit qu’il ait traduit sur quelque méchant livret de ce Trigueros qui eut l’audace, au dix-huitième siècle, de remanier plusieurs des meilleures comédies de Lope, toujours est-il que des personnages importants ont disparu, que des scènes essentielles ont été supprimées, et qu’en définitive la pièce se trouve horriblement défigurée. Cela nous permettrait de dire que cette pièce, ainsi que toutes celles qui composent ce volume, à l’exception de Fontovéjune, est traduite aujourd’hui pour la première fois.