Je suis bien sûr qu’elle rattrapera cela.
Quel est ce poisson-là ?
Je l’ignore.
C’est un marchand de Valence.
Il a la main, il gagne.
Mais il perdra par le pied.
Puisque Phénice lui avance de l’argent, c’est qu’elle aura pris hypothèque.
Il est tard, madame, et il faut aussi que je m’occupe de mes affaires.
Que le ciel vous accompagne, mon ami, et qu’il vous empêche d’oublier que vous avez emporté mon âme !
Alors même que votre beauté ne serait pas sans cesse présente à mon esprit, les obligations que vous m’avez imposées vous rappelleront à jamais à mon souvenir… Comment pourrais-je les reconnaître ? le pourrais-je quand même mon vaisseau serait de l’or le plus pur ?… Plût à Dieu que le toit en eût été embelli par le pinceau des premiers maîtres de l’Europe, que ses agrès fussent des perles d’Orient, ses voiles du plus riche brocart, ses antennes du corail, et ses mâts des émeraudes, des rubis et des diamants ! je serais heureux de vous l’offrir, et je mettrais mon cœur au milieu du fougon[1], afin qu’il brûlât devant vous éternellement.
Que Dieu vous conserve pour moi mille années ! (Aux domestiques.) Holà ! accompagnez tous ce seigneur.
Comprends-tu quelque chose à tout ceci ?
C’est l’amour le plus parfait, ou la ruse la plus diabolique.
À en juger par les effets, c’est de l’amour.
Attendons avant de prononcer. Je vous dirai cela plus tard ; la fin nous l’apprendra.
- ↑ On appelle fougon (en espagnol fogon) la cuisine d’un vaisseau.
