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Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/150

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— Tout à l’heure.

— Une femme ?

— Une femme, oui : une femme que j’ai cru reconnaître et qui est entrée là… Je ne sais plus au juste, là ou là. »

Il me désignait la série des loges 30, 32, 34 et 36, nous étions du côte pair : il avait les traits altérés, ses yeux brillaient, allumés et fiévreux, dans son visage ordinairement flegmatique d’Anglo-Saxon frais et rose et, très pâle, avec un pli de toute la bouche, il me pétrissait nerveusement le bras sous la manche de mon habit, mais violemment à m’en faire mal.

Jamais je ne l’avais vu ainsi.

— Une femme… une aventure alors ?…une maîtresse qui… ?

— Il s’agit bien de cela !

— Quoi ?

— C’est une épreuve… te dis-je. Je t’expliquerai cela plus tard. Restons ici, hein, faisons les cent pas, aide-moi bien à observer ces portes, car elle va sortir, elle sortira.

— Elle t’a donc vu ?