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Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/180

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mère là-bas, à Ménilmontant, rue du Chemin-Vert.

— Et généreuse ?

— Généreuse ! je vous l’ai dit…, deux, trois, quatre louis à chaque séance !

— Et trois cents francs à la dernière », et je ne pouvais réprimer un sourire.

— Parole d’honneur, comme je vous l’ai dit. Elle m’a jaspiné qu’elle quittait Paris… quand elle habiterait la province… parce que, voyez-vous, au lit, à certaines manières, j’ai bien vu qu’à n’avait pas des habitudes de trainées, ça ne doit pas être une Parisienne. « Tiens, qu’elle m’a dit, v’là trois cents francs ; quand je reviendrai, sois un peu frusqué que nous puissions aller dîner quelque part et de là passer la soirée ensemble ; voilà cent francs pour tes huit jours, deux cents francs pour tes habits et surtout, qu’elle a ajouté, ça en devient triste quand j’y pense, ne vas pas assassiner quelqu’un, Auguste », et voilà la vérité vraie, monsieur Inotey, comme je vous le dis.

— Et partie sans laisser d’adresse ; pas de chance, décidément, mon pauvre Lebarroil. »