pas qui vous êtes, que je ne cherche pas à le savoir. Moi, voici ma carte. Lebarroil à posé chez moi comme modèle ; au moment de son arrestation il n’a trouvé que moi dont il pût se recommander ; j’ai couru de suite à son appel. Si je suis venu vous trouver ici ce soir, si j’ai pu vous y trouver, c’est sur ses indications et sur sa prière. Vous seul pouvez établir un alibi, expliquer la provenance de la somme saisie sur lui : sans votre déclaration (Lebarroil et moi ignorons qui vous êtes), ni commissaire, ni tribunal ne peuvent croire la vérité ; pour tout le monde Lebarroil est coupable, il sera condamné. Une fille publique sauverait son amant ; voyez, Madame, ce que vous avez à faire…
— Alors il vous a dit… ?
— Tout.
— Le misérable !
— Et que vous importe, Madame ! nous ne savons pas qui vous êtes, et je vous donne ma parole d’homme d’honneur que je ne me soucie pas de le savoir ; je remplis un devoir, voilà tout.
— Vous devez bien me mépriser, Monsieur ?