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Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/188

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pent dans l’entrebâillement de la porte, je ne devais plus la revoir.

Le surlendemain Lebarroil était mis en liberté et m’accourait, tout chaud, à l’atelier : dès le seuil je lui déclarais froidement que je rompais tout rapport avec un homme aussi chèrement aimé des femmes, j’intimai l’ordre au concierge de ne plus le laisser monter et j’ai fini par être débarrassé de ce cauchemar.

— Mesure un peu tardive… Et la femme ? Jusqu’ici je vois une hystérique, une hystérique assez consciente même et assez prudente et manégée dans ses imprudences… mais rien de plus.

— La femme… Méténier, rencontré quelques jours plus tard, m’abordait avec un singulier sourire. « La forcer à faire relâcher son amant, tu as dû bien la contrarier, la femme aux lèvres rouges » et comme je me récriais : « Oui, la dame aux lèvres rouges » ; elle est inscrite sous ce nom sur nos registres de police ; très connue de nos agents et… ce qu’elle nous donne souvent de fil à retordre, car nous la protégeons ; elle a un instinct singu-