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Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/201

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L’ÉGRÉGORE

Dans le parc au noble dessin,
Où s’égarent les Cydalises,
Parmi les fontaines surprises
Dans le marbre du clair bassin,

Iris que suit un jeune essaim,
Philis, Eglé, nymphes éprises,
Avec leurs plumes indécises,
En manteau court, montrant leur sein,

Lycaste, Myrtil et Sylvandre
Vont, parmi la verdure tendre,
Vers les grands feuillages dormants.

Ils errent dans le matin blême,
Tous vêtus de satin, charmants
Et tristes, comme l’Amour même.


Le jeune homme, assis devant le clavier, plaquait un accord plaintif et charmant comme le dernier vers même la femme qui venait de détail-