Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/219

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— Et je lui ai…

— Présenté autre chose que tes devoirs. Mon cher ami, voyons, rappelle-toi… quelle mémoire gâteuse !

— Ah ! oui, j’y suis. Oui, je lui ai présenté le baron de Smorfsen. Eh bien !

— Ah ! nous y voilà donc !

— Comment le baron de Smorfsen, Christian de Smorfsen, le nouvel attaché à l’ambassade suédoise, n’est pas un garçon qu’on puisse présenter !

— Si fait, si fait… mais pas à l’Opéra, un jour d’abonnement, devant tout Paris, dans la loge de Mme de Nauretale !

— Mais c’est ainsi que tu m’as présenté toi-même il y a un an.

— Oui, un soir de première, et puis tu n’es pas le baron de Smorfsen !

— C’est-à-dire qu’il y a présentation pour gentilhomme et présentation pour roturier !

— Là, bon, voilà mon jacobin de quatre-vingt-treize qui s’insurge. Fais-toi présenter, mon cher Delseaux, et pas par tout le monde ; choisis tes