Aller au contenu

Page:Lorrain - Les fleurs poétiques, simples bluettes, 1890.djvu/150

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
134
Les Fleurs poétiques.


Elle semble trôner au milieu du parterre ;
Sur sa vive corolle on dirait voir errer
Un sourire moqueur pour l’humble primevère
Qui, dans l’isolement, se plaît à soupirer.

À quoi sert, sans vertu, sa beauté merveilleuse ?
Le même chaud rayon qui lui prête l’éclat
La brûle de ses feux ; et la fleur orgueilleuse,
Las ! perd tout en perdant son brillant incarnat !