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Page:Lorrain - Les fleurs poétiques, simples bluettes, 1890.djvu/172

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Les Fleurs poétiques.

Non, ce n’était pas là l’Irlande désolée,
Gémissant sous le joug, opprimée, accablée !
Nous croyions voir plutôt l’Irlande d’autrefois,
Heureuse, obéissant à ses antiques rois ;
L’Irlande des beaux jours de l’évêque Patrice,
Qui révélait à tous la foi consolatrice ;
L’Irlande des beaux jours d’O’Neil et d’O’Connor,
Et des bardes chantant avec leurs harpes d’or !
Reine de l’océan, tu nous apparus belle,
Avec ton vêtement de verdure éternelle !
Tu nous apparus belle, Irlande, ô verte Erin !
Dans ta douleur gardant toujours un front serein !

Septembre, 1889.