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Page:Lorrain - Les fleurs poétiques, simples bluettes, 1890.djvu/26

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Les Fleurs poétiques


III


Je ne comprenais pas, dans ma candeur d’enfance,
La malice de l’homme au cœur ambitieux ;
Je ne prévoyais pas les dangers, la souffrance,
Le mensonge, le faux, ni les jours soucieux.

Je ne comprenais pas, dans ma candeur d’enfance,
Mais maintenant déjà j’ai coudoyé la foule ;
Et sans cesse battu comme un flot agité
Que le vent déchaîné brise, foule et refoule,
Je regrette l’enfance et sa félicité !