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Page:Lorrain - Les fleurs poétiques, simples bluettes, 1890.djvu/6

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iv
PRÉFACE.

D’ailleurs Apollon, le dieu des vers, de l’harmonie et de l’inspiration, ne comble de ses faveurs que les prédestinés qui se sont entièrement voués à lui ; et il ne m’a jamais donné le secret de monter ma lyre au diapason de l’enthousiasme.

C’est donc en hésitant que je viens solliciter, pour les Fleurs poétiques, une toute petite place à côté des splendides buissons qui verdoient dans notre jardin littéraire, à l’ombre de l’arbre majestueux qu’y planta M. Louis Fréchette, le père de la poésie française en Amérique.

Mes fleurettes, dont la plupart pâlissaient depuis déjà longtemps au fond d’un tiroir, n’ajouteront rien, je le sais, à l’éclat qui envi-