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Page:Lorrain - Les fleurs poétiques, simples bluettes, 1890.djvu/84

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Les Fleurs poétiques.

Qu’il soit droit et sincère, ou que coupable il change.
Pour lui que l’homme garde un vice, hélas ! vainqueur,
Se jouant à dessein de sa pauvre nature,
Sans le faire peser de son poids infamant, —
Ce serait lâcheté, — sur une créature
Dont le front est candide aussi bien que charmant.

Si la rose, d’ailleurs, vraie image de l’âme,
Rappelle nos défauts mollement combattus,
Elle est impartiale, et vite elle proclame
Nos rares qualités, nos plus rares vertus.
Tout d’abord la mousseuse, ou rose sans épine,
Est le symbole heureux d’un amour sans revers
Remplissant un cœur droit, qui n’a rien de pervers.
Un cœur fidèle et tendre et que rien ne chagrine.
La blanche signifie innocence, candeur.
Avec le chaste lys, sous les reflets d’un cierge