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Page:Loti - La Maison des aïeules, 1927.djvu/53

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champs et de ces marais plats, tout cet horizon de quasi-désert qui, en cet endroit, figurant comme fond de ce quartier mort, me glaçait l’âme pendant mes séjours d’enfant chez les tantes de l’île…

Elle tourne enfin, la clef, et Véronique pousse devant nous la lourde porte.

Oh ! comment dire l’émotion de voir réapparaître, sous ces nuages de deuil, cette cour silencieuse des ancêtres !… Devant la façade intérieure aux auvents fermés, ce vieux perron, ces vieilles dalles verdies, tout cela envahi par la mousse et les herbes !… Je ne prévoyais pas ces aspects de cimetière.