Aller au contenu

Page:Loti - La Mort de notre chère France en Orient, 1920.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bien que l’Angleterre ne veut pas de cela en Orient, et le maréchal Foch a été invité à élaborer des mesures propres à étouffer cette armée.

La question se pose de savoir jusques à quand nous continuerons à nous laisser rouler par les Anglais. Ces derniers se sont, avec les Américains, opposés à ce que nous ayons le Rhin comme barrière militaire en créant un État Rhénan, soumis à notre influence ; ils empêchent en ce moment le relèvement de la France en nous vendant à des prix fantastiques les matières premières : charbon, laine, colon, etc… (dont ils ont fait l’accaparement) et en nous faisant payer leur fret à des prix insensés ; ils se sont opposés à l’émission de notre emprunt à lots ; bref, leur morgue vis-à-vis de nous est celle que l’on aurait vis-à-vis de vaincus. Je passe sur les affaires douteuses ou ridicules dans lesquelles ils nous ont entraînés : telles que la livraison de Guillaume et de ses acolytes qui tournent à notre confusion.

Ici, nous faisons leur jeu, dans toutes les questions. Moustapha Kemal les avait expulsés d’Anatolie. C’était un bel échec. Ils se sont hâtés de nous en préparer un semblable. Nous les avons relevés en Syrie-Cilicie. Bien entendu