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Page:Loti - La troisième jeunesse de Madame Prune, 1905.djvu/325

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certain point obscur d’orthographe. Et puis, à main levée, à main sûre et vive, elles tracent de haut en bas, sur les petits cartons où est leur image, un grimoire sans doute fort aimable, que je me ferai traduire plus tard.

À présent, laissons-les se reposer, d’autant plus que le soleil d’automne rayonne dehors, mélancolique et doux, et qu’Inamoto m’attend sur la délicieuse montagne, — où partout les fougères sont devenues longues, longues, dans leur dernier développement de fin d’été, et où déjà les sentiers se parent de tapis couleur de rouille et d’or, à la chute des feuilles mortes.


Qu’elles auront donc passé vite et légèrement, ces trois dernières semaines dans la ville de madame Prune. Est-ce possible qu’elles soient déjà si près de finir ?

Aujourd’hui, vrai dimanche d’automne, premier jour sombre, froid ; les montagnes alentour, comme écrasées sous un ciel bas et lugubre.

Et puis, éternels changements de la vie maritime : hier, on était encore tout à la joie de