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Page:Loti - Le Mariage de Loti, 1880.djvu/134

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cour, Faimana, Téria, Maramo, Raouréa, Tarahu, Eréré, Taouna, jusqu’à la noire Tétouara.

Rarahu avait oublié sa rancune de petite fille contre toutes ces femmes, maintenant qu’elle allait en maîtresse leur faire les honneurs du logis ; — absolument comme Louis XII, roi de France, oublia les injures du duc d’Orléans.

Aucun des invités ne manqua au rendez-vous, et le soir, à onze heures, la case fut remplie de jeunes femmes en tunique de mousseline, couronnées de fleurs, buvant gaiement du thé, des sirops, de la bière, croquant du sucre et des gâteaux, et chantant des himéné.

Dans le courant de la soirée, il se produisit un incident bien regrettable, au point de vue du décorum anglais. Le grand chat de Rarahu, apporté le matin même d’Apiré et qu’on avait par prudence enfermé dans une armoire, fit une brusque apparition sur la table, — effaré, poussant des cris de désespoir, chavirant les tasses et sautant aux vitres.

Sa petite maîtresse l’embrassa tendrement et le réintégra dans son armoire. — L’incident fut clos de cette manière et, quelques jours plus tard, ce même Turiri, complètement apprivoisé, de-