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Page:Loti - Le Mariage de Loti, 1880.djvu/169

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En un instant elle nous enveloppa d’une obscurité si profonde que nous cessâmes de nous voir. Une rafale passa dans l’air, nous couvrant de feuilles et de branches mortes ; — en même temps qu’une pluie torrentielle nous inondait d’eau glacée…

À tâtons, nous rencontrâmes le tronc d’un gros arbre contre lequel nous nous mîmes à l’abri, bien serrés l’un contre l’autre, — tremblant de froid tous deux, — et elle, de frayeur aussi un peu……


Quand cette grande ondée fut passée, le jour se leva, chassant devant lui les nuages et les fantômes. — En riant nous fîmes sécher nos vêtements au beau soleil, et, après un très frugal repas tahitien, nous commençâmes à redescendre……

XXII

… Le soir, harassés de fatigue, et très affamés aussi, nous arrivions au bas de Fataoua sans incident nouveau…