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Page:Loti - Le Mariage de Loti, 1880.djvu/33

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IX

Il ne faudrait pas croire cependant que Rarahu fût sans érudition ; elle savait lire dans sa bible tahitienne, et écrire, avec une grosse écriture très ferme, les mots doux de la langue maorie ; elle était même très forte sur l’orthographe conventionnelle fixée par les frères Picpus, — lesquels ont fait, en caractères latins, un vocabulaire des mots polynésiens.

Beaucoup de petites filles dans nos campagnes d’Europe sont moins cultivées assurément que cette enfant sauvage. — Mais il avait fallu que cette instruction, prise à l’école des missionnaires de Papeete, lui eût peu coûté à acquérir, car elle était fort paresseuse.

X

En tournant à droite dans les broussailles, quand on avait suivi depuis une demi-heure le