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Page:Loti - Le Mariage de Loti, 1880.djvu/71

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Il avait eu le temps d’en passer deux ou trois, quand les petites arrivèrent.


Le chat de Rarahu, qui ouvrait la marche, fit un haut-le-corps très significatif en apercevant l’homme jaune, et rebroussa chemin d’un air indigné…

Tiahoui parut ensuite ; — elle eut un temps d’arrêt en portant la main à son menton, et riant sous cape, comme une personne qui aperçoit quelque chose de très drôle……

Rarahu regarda par-dessus son épaule, riant aussi… Après quoi toutes deux s’avancèrent résolument, en disant d’un ton narquois :

« — Ia ora na, Tseen-Lee ! — Ia ora na tinito, mafatu meiti ! »

— Bonjour Tseen-Lee, — bonjour Chinois, mon petit cœur !


Elles le connaissaient par son nom, et lui-même avait appelé Rarahu… Il avait laissé retomber sa queue grisonnante avec un grand air de coquetterie, et ses yeux de vieux lubrique étincelaient d’une hideuse manière……