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Page:Loti - Le désert, 1896.djvu/154

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bre. Ce n’est pas l’enivrement languide des nuits tropicales ; c’est bien autre chose de plus oppressant et de plus occulte : c’est la tristesse innomée des pays musulmans et du désert. L’immobilité de l’Islam et la paix de la mort sont épandues partout… Et il y a un charme très indicible à se tenir là, muets et blancs comme des fantômes, à la belle lune d’Arabie, sous les palmiers noirs, devant la mer désolée qui n’a ni ports, ni pêcheurs, ni navires…