Aller au contenu

Page:Loti - Le désert, 1896.djvu/196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XXVIII

Vendredi 16 mars.

C’est aujourd’hui, quand nous aurons franchi les montagnes au pied desquelles nous sommes venus camper hier au soir, que nous entrerons dans le plus grand désert de Tih, dont les solitudes, au dire de nos chameliers, sont immenses et plates comme la mer, et où se jouent d’incessants mirages.

Nous avons, sur les habitants de ce désert, les renseignements suivants, donnés par Isambert et Chauvet dans leur Itinéraire d’Arabie pétrée :


Les Arabes qui occupent le désert de Tih comptent au nombre des plus sauvages et des plus intraitables parmi les Bédouins. Ils sont tous pillards, et leurs razzias, qui rappellent celle des Amalékites, s’étendent jusqu’au désert de Syrie, dans le voisinage de Palmyre.