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Page:Loti - Roman d’un enfant, éd. 1895.djvu/105

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XXI


Le commencement des devoirs, des leçons, des cahiers, des taches d’encre, ah ! quel assombrissement subit dans mon histoire !

De tout cela, j’ai les souvenirs les plus platement maussades, les plus mortellement ennuyeux. Et, si j’osais être tout à fait sincère, j’en dirais autant, je crois, des professeurs eux-mêmes.

Oh ! mon Dieu, le premier qui me fit commencer le latin {rosa, la rose ; cornu, la corne ; tonitru, le tonnerre), un grand vieux voûté, mal tenu, triste à regarder comme une pluie de novembre ! Il est mort à présent, le pauvre : que la paix la plus sereine soit à son âme ! Mais il me semblait le type réalisé du « monsieur Ratin » de Töpffer ; il en avait tout, même la verrue avec les trois poils, au