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Page:Loti - Roman d’un enfant, éd. 1895.djvu/180

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XL


C’était une grande joie quand, le jeudi soir, quelque orage terrible se déchaînait sur la Limoise, rendant le retour impossible.

Et cela arrivait ; on en avait vu des exemples ; je pouvais donc à la rigueur me bercer de cette espérance, les jours où mes devoirs n’étaient pas finis… (Car un professeur sans pitié avait inauguré les devoirs du jeudi ; il fallait maintenant traîner avec soi là-bas des cahiers, des livres ; mes pauvres journées de plein air en étaient tout assombries.)

Or, un soir que l’orage désiré était venu avec une violence superbe, vers huit heures nous nous tenions, Lucette et moi, pas trop rassurés, dans le grand salon sonore, aux murs un peu nus ornés seulement de deux ou trois bizarres vieilles gra-