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Page:Loti - Roman d’un enfant, éd. 1895.djvu/183

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LE ROMAN D’UN ENFANT

parates, pourvu qu’elles aient été rapprochées une seule fois, à un moment favorable, par un simple hasard de simultanéité.

La nuit, regardés à la lumière, ces petits zigzags luisants, sur cette couverture de Duruy, me rappelaient tout de suite le rigaudon de Rameau, le vieux son grêle du piano dominé par le bruit du grand orage ; et ils ramenaient aussi une apparition qui m’était venue ce soir-là (aidée par une gravure de Teniers accrochée à la muraille), une apparition de petits personnages du siècle passé dansant à l’ombre, dans des bois comme ceux de la Limoise, ils renouvelaient toute une évocation, qui s’était faite en moi, de gaietés pastorales du vieux temps, à U campagne, sous des chênes.