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Page:Loti - Roman d’un enfant, éd. 1895.djvu/241

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LE ROMAN D’UN ENFANT

années ma mère et tous ceux que j’aimais ; pendant des années, ne pas voir ma chère petite cour reverdir au printemps, ni les roses fleurir sur nos vieux murs, non, je ne me sentais pas ce courage.

Surtout, il me semblait établi a priori, à cause sans doute de mon genre d’éducation, qu’un tel métier, si rude, ne pouvait être pour moi. Et je savais très bien d’ailleurs, par quelques mots prononcés en ma présence, que si l’idée folie m’en venait jamais, mes parents repousseraient cela bien loin, n’y consentiraient à aucun prix.