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Page:Loti - Roman d’un enfant, éd. 1895.djvu/313

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LXXIX


Juin rayonnait. C’était le soir, l’heure exquise du crépuscule. Dans le cabinet de mon frère, j’étais seul, depuis un long moment ; par la fenêtre, grande ouverte sur un ciel tout en or rose, on entendait les martinets pousser leurs cris aigus, en tourbillonnant par nuées au-dessus des vieux toits.

Personne ne me savait là, et jamais je ne m’étais senti plus isolé dans ce haut de maison, ni plus tenté d’inconnu…

Avec un battement de cœur, j’ouvris ce volume de Musset :

Don Paez !

Les premières phrases rythmées, musicales, me