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Page:Loti - Roman d’un enfant, éd. 1895.djvu/41

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VI


Pour en finir avec les images tout à fait confuses des commencements de ma vie, je veux encore parler d’un rayon de soleil — rayon triste cette fois, — qui a laissé en moi-même sa marque ineffaçable et dont le sens ne me sera jamais expliqué.

Au retour du service religieux, un dimanche, ce rayon m’apparut ; il entrait dans un escalier de la maison, par une fenêtre entre-bâillée, et s’allongeait d’une certaine manière bizarre sur la blancheur d’un mur

J’étais revenu du temple seul avec ma mère, et je montais l’escalier en lui donnant la main ; la maison pleine de silence avait cette sonorité particulière aux midis très chauds de l’été ; ce devait Être en août ou en septembre et, suivant l’usage