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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/111

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LXXXV

L’ODE AU PRINTEMPS


Le venteux hiver hors du ciel disparu, * purpurine sourit dans les fleurs la saison du printemps.


La terre bleue se vêt d’une herbe chlorée * et les plantes bourgeonnantes se coiffent de nouvelles feuilles.


Buvant la rosée tendre de la fécondante Aurore * les prés rient, et s’ouvre la rose.


Il est heureux aussi le pasteur qui sur les monts chante dans sa flûte, * et de ses blancs chevreaux se réjouit le pasteur des chèvres.