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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/176

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des vessies pour des lanternes ». Et quand il est question de « strumpet » (putain) M. Reinach dit pudiquement « prostituée ».

Mais continuons, toujours au hasard :

Page 169, cette perle :

Être ou n’être pas, OUI, telle est la question.
Vaut-il mieux endurer la persécution, etc., etc.

Page 171, cette mythologie.

(The fair Ophelia. — Nympl…)

Mais silence, voici la céleste Ophélie. Nymphe…

Page 177, cette poésie :

D’un empire si beau, l’espoir, l’orgueil, la fleur.

Page 201, ce délicieux souvenir de Pascal, qui peint l’homme :

Mais les serments du cœur, la raison les viole.

(But what we do determine oft we break)

Nous ne sommes qu’à la moitié du volume, et je m’arrête, de peur d’ennuyer les lecteurs de cette phraséologie normalienne. Quelle pitié.

Et ce sont des traducteurs de cette force, des écrivains de ce talent, qui sont tenus pour grands lamas et font autorité sur l’esprit des badauds.

Il va sans dire que je ne fais pas ici le procès de l’École Normale. Taine était sorti de là, lui qui avait en poésie de singulières références, mais qui jugeait la prose en grand prosateur. Aujourd’hui, on connaît et on admire M. Boutroux, M. Croiset, M. Brochard, M. Silvain Lêvi. Mais pour un Egger, combien de Merlets et pour un Maspero, que de Lintilhacs !