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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/225

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la mère

Tu es trop ardente, ma fille. Il ne fallait pas prendre cela tant à cœur. Dis-moi ce qui s’est passé après.

philinna

Tout le monde m’a félicitée ; Diphilos seul s’est couché sur le dos, et a regardé le plafond, jusqu’au moment où je me suis arrêtée de fatigue.

la mère

Enfin, est-ce vrai que tu as donné des baisers à Lamprias et que tu as quitté ton lit pour le prendre dans tes bras ?… Tu te tais ?… En effet, c’est impardonnable !

philinna

Je voulais lui rendre chagrin pour chagrin.

la mère

Ainsi ce n’est pas avec lui que tu as couché ? et tu as chanté pendant qu’il pleurait ? Tu ne comprends donc pas, ma fille, que nous sommes pauvres ! tu ne te rappelles plus tout ce que nous avons reçu de celui-là et comment nous aurions